Un touitte de @croissancePlus m’a fait réagir et surtout donné l’envie d’aller plus loin que les 140 caractères auxquels j’avais droit. Je lis encore et encore que l’on met l’emphase sur ce que donnait comme solution, il y a 30 ans : la création d’Entreprises.
Bon, maintenant c’est fait. La création d’Entreprise est devenue à la mode. Elle n’est plus tabou. On peut passer à autre chose ?
Ce qui était un sujet dans le passé est-il toujours à propos ?
N’y a t’il pas mieux à faire ?
Est-ce toujours ce qu’il faut promouvoir (et aider) ?

A en lire le curieux touitte de Croissance Plus, on peut l’imaginer … 19 millions de Français qui rêvent de créer leur Entreprise !!!
Fichtre !

Mais qu’attendent-ils ?
Que leur manque t’il ?
Qui sont-ils ?
Que se passerait-il s’ils le faisaient ? et s’il ne le faisaient pas ?
N’est ce pas le moyen le plus simple pour faire baisser le taux de chomage ? pendant combien de temps ?
Comment mesurer la réussite dans ce cas ?
Sur ces 19 millions, quelle proportion “d’actifs”, de chomeurs, d’enfants, de retraités ?
Est-ce la solution ou le début d’autres problèmes ?
Est-ce la voie assurée vers le bonheur ? (je m’égare … quoique …)

Créer une Entreprise est-il si difficile ?

Assurement non. Ca n’est pas le sujet. Celui qui doit en passer par là le fera. Non, le problème et je le repète à loisir depuis de nombreuses années n’est pas la création d’Entreprises, mais LEUR DEVELOPPEMENT et en premier lieu : L’ACCES AU MARCHE. (au vrai marché, pas celui des early adopteurs)
Il ne sert à rien de créer pour avoir toutes les peines du monde ensuite à assurer sa propre subsistance, péricliter ou durer le temps de sa levée de fond.
Aussi, j’ai eu envie de commenter ces propositions de croissancePlus, tant certains pourraient y voir la marque de l’affreux capital et des salauds de patrons sur de bonnes propositions et tant certaines sont plutôt caricaturales et aptes à faire jeter le bébé et l’eau du bain.
Allez, c’est parti :

1. Favoriser la création d’emplois, pour plus d’agilité et moins de précarité

Déjà là ca commence mal. L’amalgame entre moyen (plus d’agilité) et but (moins de précarité) interpelle. Mais bon, soit !
On dira que je pinaille. Mais les mots ont un sens. On ne favorise pas la création d’emplois POUR plus d’agilité et moins de précarité. Mais plutôt on lutte contre l’exclusion et la précarité en favorisant (par exemple) la création d’emplois.
C’est très différent.
Le travail doit être replacé au cœur de notre modèle social. Il doit être le premier facteur d’intégration tout en restant un vecteur fort de solidarité.

J’avoue que j’ai tiqué, le travail comme premier facteur d’intégration ? J’aurais placé l’éducation, des valeurs communes, comme le respect, la bienveillance … la fraternité même, comme facteurs essentiels de notre modèle social. Mais on dira que je rêve et que je suis dans une “utopie séduisante”, comme on nous l’a rappelé, à proposd e l’Internet. Et puis c’est très à la mode “la valeur travail”. Tous les candidats à la présidence de la république, formatés par leurs spin doctors et des sondages à la noix, y vont de leur couplet. Il faut remettre la France au travail. Comme un écho au “Make America Great Again”. Ah bon ? Je n’avais pas l’impression que nous n’y étions pas au travail … Eux peut être, mais nous ?
Mais bon, si la solidarité n’est pas oubliée, pourquoi pas. Par contre, je ne vois pas vraiment comment l’un implique l’autre. Confusion des buts et des moyens ?
Afin d’y parvenir, CroissancePlus propose notamment :

  • Un contrat de travail unique , le CDI agile, qui réduit fortement le recours au CDD et donne la possibilité de définir à l’avance dans le contrat de travail un motif de rupture « mesurable et atteignable ». Le CDI agile, c’est la fin de la frilosité à l’embauche et la fin de la précarité des CDD

—> Oui au contrat de travail unique. D’ailleurs, en plus de 30 ans de “métier”, je peux dire que je ne sais pas ce que c’est qu’un CDD. Ah si, j’en ai bénéficié, étant tout jeune, pour pouvoir être payé d’un logiciel que j’avais fait. J’ai donc été CDDisé, 1 semaine. Mais de là, à en faire un modèle … en tous les cas, ca n’est pas dans celui des sociétés que nous avons créé depuis presque 30 ans avec mes associés. Nous n’embauchons qu’en CDI.
Donc, OUI à une certaine “souplesse”. Mais mesurer la “performance” d’un collaborateur est-elle toujours possible ? Et quid d’autres indicateurs exogènes, qui sont après tout peut-être les plus importants ? Quand l’argent ne rentre pas assez, à un moment, il faut fort malheureusement pouvoir arbitrer. Et le mot AGILE n’est pas celui que j’aurais choisi, tant il faut penser à optimisation et non à juste des mesures salutaires de survie. C’est le gros nez rouge au milieu d’une bonne mesure.

  • Un barème unique de cotisations patronales, progressif en fonction du niveau de salaire. Ce barème intègre à la fois les allègements généraux Fillon jusqu’à 1,6 SMIC, le CICE de 1,6 à 2,5 SMIC ainsi que des réductions de cotisations familiales du Pacte de responsabilité jusqu’ à 3,5 SMIC. Au-delà, le taux de cotisation reste proportionnel.

—> la réponse semble aussi compliquée que la question et que la réalité. Si on peut simplifier, c’est toujours mieux. Que chacun connaisse enfin vraiment le coût de l’emploi. Oui ces charges patronales ne servent pas à rien, donc autant que chacun sache à quoi elles servent et à quelle niveau nous sommes rendus.

  • La réduction des cotisations salariales de 2,6 points sur l’ensemble de l’échelle des salaires. La mesure sera financée par une hausse d’1,2 point de CSG.

—> des baisses d’une main pour des augmentations de l’autre, j’avoue que je n’ai jamais vu dans le passé un cas qui soit (nous) favorable, mais je fais confiance aux technocrates pour avoir trouvé la martingale qui permette de se battre sur une décimale et d’en masquer l’essentiel. Donc pourquoi pas ? Je passe.

  • CroissancePlus propose au demandeur d’emploi, pour couvrir les surcoûts liés à une mobilité, jusqu’à trois mois supplémentaires d’indemnisation chômage, dans le respect du plafond d’indemnisation actuel.

—> là encore je ne comprends pas. Prenons un cas concret. Quelqu’un en recherche d’emploi à Paris se voit proposer un poste à Quimper. Le régime générale va lui proposer une “prime” de trois mois pour y aller ou il a le droit d’attendre 3 mois pour ensuite … prendre cet emploi ? La prime ne me choque pas, si l’emploi est effectivement assuré pendant un temps certain. D’ailleurs pour information, c’est aussi ce que font nos Entreprises, quand elles aident des collaborateurs lors d’expatriation par exemple. Ceci mérite clarification, même si je crois comprendre l’esprit, la rédaction prête à confusion.

  • L’amélioration du dialogue social, afin de permettre à tout salarié ou syndicat autonome de se présenter dès le premier tour lors d’une élection de délégués et en limitant à deux les mandats successifs.

—> Oui pourquoi pas. Je n’avais pas l’impression, dans nos (petites) Entreprises que c’était un sujet ou un problème, donc je passe.

  • Le plafonnement des indemnités prud’homales pour sécuriser les entreprises et donner de la lisibilité aux salariés.

—> Dit comme cela, j’ai l’impression de revoir le sketch de la loi dite El Khomri. Ne peut-on pas apprendre des erreurs du passé, pour au moins éviter de se faire retoquer ? Ne peut-on pas revenir AU FOND DU SUJET, qui est l’arbitraire total de certains tribunaux prud’homaux, dont les jugements sont parfois … surprenants et qui font courir un risque inutilement dangereux pour de nombreuses Entreprises qui n’auraient pas la trésorerie nécessaire pour faire face à l’imprévu. Oui, on est bien là au fond. Alors on peut plafonner ou plutôt on peut donner des REGLES CLAIRES et banir l’arbitraire.

  • Concernant le statut de l’autoentrepreneur: la suppression du risque de requalification en CDI par l’introduction d’une présomption irréfragable de travail indépendant, et la mise en place d’un socle de droits à la sécurité sociale et à la formation, afin d’éviter la précarité.

—> bon, disons le clairement, il faut revoir de fond en comble cette affaire de RSI, de statut de l’autoEntrepreneur, du gérant majoritaire de SARL … bref, il est temps de donner la parole à ceux qui connaissent les vrais problèmes !

2. Faciliter le financement des entreprises

  • Réduire les délais de paiement qui pèsent lourdement sur la compétitivité des entreprises et leur capacité à investir et à embaucher.

—> Heuuu … cela fait 20 ans, 30 ans que l’on en parle. Ca s’améliore ? pas vraiment et en tous les cas pas assez vite. Il n’est pas normal que les plus grands donneurs d’ordre tirent à vue aussi durement sur les plus petits pour assurer leur optimisation financière. Je parle de remises, je parle de délais de payements, je parle de respect de ces délais de payement.
Il n’est pas normal que les services d’achat de certains grands groupes se comportent comme des cow boys et n’aient de cesse que de raboter ce qui a déjà été raboté et sur raboté. Disant cela, je reconnais à d’autres service achat d’autres entreprise (malheureusement pas la majorité), d’avoir compris que l’objectif n’est pas d’avoir des fournisseurs au rabais et qu’un jour ou l’autre on le paye … ne serait ce qu’en emploi que l’on ne peut pas créer. Que dire alors à ce responsable des achats qui s’est aussi mal comporté et qui n’hésite pas à revenir quelques mois après, pour “placer” sa progéniture, en mode chantage sous entendu ? Non pas que nous lui en voulons, mais que nous aimerions bien avoir eu les moyens de pouvoir faire plus … Comprend il qu’il fait partir du problème, et donc de la solution ?
Qu’est ce qui est proposé ? Quand ? Où ? Je ne vois rien, si ce n’est une nouvelle incantation.
Là, il faut encourager les bonnes pratiques à défaut de ne pouvoir sévèrement condamner les très mauvaises.

  • CroissancePlus propose de nouveaux moyens pour mieux drainer l’épargne des Français vers l’économie productive, et dépasser les contraintes prudentielles qui s’imposent aux banques:

—> L’économie “productive” … c’est quoi ? cela se juge comment ? par qui ? Si l’on pouvait mobiliser une partie de l’épargne des Français vers l’Entreprise, cela serait fantastique. C’est déjà un peu le cas avec les mesures d’investissement au capital des PME, mais c’est trop faible. Nous avons besoin de CAPITAL PATIENT, et l’épargne des Francais, les Français pourraient jouer un rôle très important !

  • Développer le crédit interentreprises, en supprimant la condition de lien économique entre l’entreprise prêteuse et l’entreprise emprunteuse.

—> pourquoi pas. Je ne suis pas certain que dès demain tout ira mieux, mais pourquoi pas. Il est à noter que certains grands groupes n’ont pas attendu pour proposer à leurs fournisseurs écosystème, auxquels ils ont souvent imposé des conditions iniques (payement à 90 jours fin de mois par exemple et bien plus encore dans la réalité) de payer plus vite, moyennant un % de commission. Tout ce qui est abandonné d’une main doit être retrouvé d’une autre. Encadrer vraiment les délais de payements et rendre ceux ci PREVISIBLES serait déjà une règle de gestion saine et un grand pas en avant. C’est possible dans beaucoup de pays et dans d’autres c’est un cauchemard. La France est ici au milieu bas de la route. Les Etats-Unis et le Canada plutôt en haut du panier et d’autres que je ne citerais pas, qui pratiquent des retenues à la source et des délais absolument incroyable montrent ce qu’il ne faut pas faire. Qu’attendons nous ? On dirait que l’on fait semblant, sans comprendre que le sujet est absolument critique pour la croissance de nos PME et donc pour le pays !
Imaginez que les Entrepreneurs sachent que dans d’autres pays, il y a plus de clients, des clients qui payent et qui payent bien …

  • Libérer le financement participatif, en lui donnant un régime fiscal plus incitatif et en supprimant le plafond de 2,5 millions d’euros.

—> Là encore, pourquoi pas, mais n’est ce pas une mesure de circonstance. En tous les cas, si cela peut aider, un peu au dela de l’épaisseur du trait, pourquoi pas.
Pour ce qui est du financement, on a besoin de tous les fers au feu, mais au delà, ne nous trompons pas, c’est DE CLIENTS dont nous avons besoin !

  • Libérer le PEA pour utiliser à plein les liquidités disponibles et faire de la France un pays d’investisseurs.

—> Et en premier que les politiques montrent l’exemple. Revoyez leur déclaration de patrimoine, c’est saississant ! La plupart font de la dette, n’ont pas d’économie et aucun investissement dans nos PME. C’est symptomatique. On devrait lancer un programme nationale : ADOPTE UNE PME … et par là même redorer le status du PEA, bien mal utilisé et compris.

  • Créer un statut de « tiers de confiance » pour faciliter les levées de fonds et permettre à des institutions ou à des personnes physiques de se porter garant 

—> Qu’est-ce que c’est encore que cela ? Il faut là aussi éviter de perdre de l’énergie et de l’attention par des propositions qui peuvent au pire accoucher d’une usine à gaz inapplicable et au mieux … de rien. Je dis au pire, car on pense alors qu’on a traité un vrai problème par une fausse mesure. La BPI fait un très bon travail de “garant” et je peux témoigner, à certaines étapes de notre développement, heureusement qu’ils étaient là pour rendre possible ce que des banques voulaient faire, mais ne pouvaient pas faire seules. La réponse n’est sans doute pas parfaite, mais peut être faut déjà travailler à l’améliorer plutôt que d’inventer autre chose ?
En plus, je ne vois pas en quoi aujourd’hui, une société un peu philantropique et maline ne pourrait pas créeer une “institution”, une fondation ou whatever qui se prêterait caution auprès des causes qu’elle soutient ?

  • Diriger davantage la commande publique vers les PME grâce à un « Small Business Act » à la française ou à l’européenne.

—> cela fait 20 ans que nous en parlons. Alors arrêtons avec le “à la française”, quand on sait parfaitement que ca n’est pas possible. Quand manifestement, il n’y a que les “cultureux” qui ont eu assez de culot et de lobby pour faire passer leurs intérêts et inventer leur concept d’exception culturelle francaise. Nous n’en avons pas été capables et maintenant on nous retoque avec l’Europe. Donc arrêtons avec cette histoire qui va finir entre nationalisme primaire et donc impossible et impossible. On dirait qu’on ne veut rien faire et s’y complaire en se donnant bonne conscience.
J’avais émis l’idée de créer un label de SOCIETE ECO-RESPONSABLES … n’est ce pas une meilleure voie ? Et dans ce cas, la commande publique ne pourait être pas aussi être ECO-RESPONSABLE ?
Bref, à votre disposition pour expliquer plus mon concept de label ECO-RESPONSABLE et d’imaginer ce que l’on gagne à l’arborer … et ce que cela permettrait. Mais pour l’instant, j’avoue que je n’ai pas vu beaucoup d’intérêt. On y viendra peut être … dans 30 ans ? 🙂
Pour l’heure, de grace, évitons la Tartufferie du “small business act à la française” et agissons sérieusement sur deux vecteurs : court et moyen terme.

  • La réorientation de la formation professionnelle vers les métiers du futur pour réussir la transition numérique des entreprises.

—> Hummm qu’est ce que c’est que cet amalgame curieux ? Un peu comme le couplet sur l’autoentrepreunariat versus le CDI. Ici le problème est simple: c’est LA FORMATION PROFESSIONNELLE. Ne mélangeons pas tout au risque d’affadir l’ensemble. Le numérique c’est une chose, la formation professionnelle, c’est une autre chose. Bref, un peu court ce point aussi et l’amalgame est mauvais pour le but poursuivi.

3. Retrouver une fiscalité favorable à l’entrepreneuriat

  • Les mesures de CroissancePlus visent à envoyer des signaux clairs et positifs par une fiscalité qui incite à l’investissement et soit favorable à la prise de risque.

—> Hummm … là encore je tique sur le wording. Là encore je trouve qu’il y a confusion entre le but et le moyen. Le moyen ou plutôt l’un des moyens c’est la prise de risque. On ne demande pas des signaux clairs pour favoriser un moyen à ce stade, on demande des signaux clairs pour un BUT qu’une majorité peut soutenir. Sinon le risque est grand de se voir désavouer par ceux qui ne verraient qu’une portée purement financière de ces affreux capitalistes que l’on va une fois de plus avantager 🙂
Mais une fiscalité qui incite à l’investissment : OUI ! mille fois oui.

  • CroissancePlus propose de réorienter la politique fiscale française autour de deux principes directeurs : d’une part, faire converger les intérêts des employeurs et des salariés, par un partage de la valeur ajoutée plus juste ; d’autre part, donner à la fiscalité française de la lisibilité et de la stabilité :

—> partage des intérêts des employeurs et des salariés par un partage de la valeur ajoutée plus juste …. plus juste que quoi ?
Allez, je vois bien à quoi il est fait allusion, mais comme dirait l’autre, le partage va jusqu’au partage des pertes et des investissements ? Ca n’est pas parce que quelques entreprises, toujours les mêmes se comportent comme des voyous qu’il faut jeter l’opprobe sur tous. Jusqu’où aller pour imposer quelque chose ? un % du bénéfice ? pour tous le même ? pour ceux qui sont en phase importante d’investissement et ceux qui sont en situation de “rente” ? Franchement, j’ai l’impression d’être au 19ème siècle ici.
L’opposition entre patronat et “travailleurs” (Camaraaaades …).
Mais peut-on comprendre que le patron, dans nos PME, n’est pas la grand manitou et le salaud que l’on aime à représenter ? Qu’il a énormement de compte à rendre et déjà le premier, c’est d’assurer la pérennité de son rêve initial et le présent de nombreuses familles qui dépendent de la qualité de la réalisation de son rêve ? Et que la qualité de cette réalisation ne dépend pas que de lui. Que son intérêt, c’est d’avoir des collaborateurs heureux, formés, efficaces, prenant plaisir à leur quotidien … tout comme c’est aussi l’intérêt des collaborateurs d’avoir des patrons heureux …
Que tout ceci est factice car l’intérêt des uns est in finé celui des autres. Ou alors on ne parle pas de la même chose et ce n’est plus une aventure Entrepreunariale et une Entreprise …
Pour ce qui est de la fiscalité française (j’inclus l’URSSAF aussi), il y a beaucoup à dire et déjà de ne plus se retrouver dans un univers de défiance permanent. Oui, il y a des abus de certains, mais faire une fois de plus le procès à tous est plus que contre productif. L’administration fiscale a beaucoup évoluée. En bien, mais par exemple pour ce qui est du CIR, il y a beaucoup à dire et là encore, le comportement de certains moutons noirs n’est pas de nature à entretenir un climat serein et de confiance qui est NECESSAIRE A NOS DEVELOPPEMENTS et à nos réussites.

  • Encourager l’actionnariat salarié, en allégeant le régime fiscal et social des AGA, des BSPCE, de la participation et de l’intéressement, et en couplant l’attribution d’actions gratuites aux dirigeants à l’attribution d’un minimum d’actions gratuites à l’ensemble des salariés.

—> oui, 1000 fois oui. Il y a énormement à faire, tant il a été énormement perdu de temps et détruit de possible. Les suspicions de salaire détournés sont inadmissible car elles freinent un outils d’intéressement initialement sain. Si nos sociétés veulent être compétitive à l’échelle internationale, il est URGENT de faire quelque chose de simple et de revoir l’ensemble du processus. Tout est devenu trop compliqué et in finé … inapplicable.

  • Assujettir tous les revenus du capital, intérêts, dividendes et plus-values, à une « flat tax », simple et unique, fixée à 28 %. Réduire le taux d’IS à 20 % et élargir son assiette.

—> simplifions, simplifions … bonne idée. Et supprimons les centaines de pages d’explications, de conditions d’application, d’exemptions, de particularité dont on nous gave à étouffer.

  • Supprimer la CVAE et la remplacer par un IS local, afin que les facteurs production de l’entreprise (investissements, salaires) soient moins taxés.

—> il est clair que taxer l’outil de travail et les investissements des Entreprises était un idée de génie. Franchement, il ne fallait pas sortir de l’ENA pour comprendre que c’était contre productif et n’était pas de nature à aider à l’investissmeent. Je ne sais pas qui à pondu une telle aberration ou plutôt j’ai suffisament suivi les aternoiements à l’assemblée nationale quand la droite l’a présenté et la gauche jamais touché ou amendé sérieusement pour bien me souvenir des arguments fallacieux utilisés pour nous faire passer la pillule. Bien peu de députés étaient à la manoeuvre pour tenter de désamorcer cette abération. Il y en avait quelques uns, que je garde en mémoire. Merci à eux.

  • Obliger les plateformes à déclarer leurs revenus d’activité et leurs bénéfices localisés en France.

—> Compatible avec la notion d’Europe ? Retenue à la source ? 😉

4. Prendre le virage de la révolution numérique pour éviter la relégation économique

Faute d’avoir permis l’émergence de concurrents aux géants américains et chinois, la France est dans une situation d’extrême dépendance vis-à-vis des GAFA. Les entrepreneurs de CroissancePlus souhaitent une réaction forte, coordonnée et
immédiate par :

  • La mise en place d’une régulation nationale et européenne pour créer un environnement favorable à l’émergence d’une offre nationale et européenne concurrente.frefre
  • La protection des données : cloud souverain, souveraineté et localisation des data.
  • La lutte contre l’évasion fiscale.
  • Le respect de la concurrence et du libre choix du consommateur.

—> no comment. Je trouve cela assez faible, bateau, 1000 fois entendu et pour une part inapplicable. Disons que pour paraphraser Jean Yanne, quand j’entends le mot “souverain”, je sors mon transistor 😉
On dirait un catalogue de tout et de rien, pour faire bien. On dirait le gars que l’on a mis au fond de la salle et à la fin qui crie :

“et n’oubliez pas le numériqueeee”

Le sujet n’est il pas suffisament sérieux pour vraiment se pencher dessus et trouver d’autres pistes que celles qui n’ont pas fonctionnées dans le passé (Cloud souverain, moteur de recherche franco-allemand … et j’en passe …)
A quand une nouvelle loi en “i”, après la DADVSI, la HADOPI et la LOPPSI pour institutionnaliser un machin qui donnera l’impression de s’occuper du problème et qui ne fera que renforcer ceux que l’on prétend affaiblir ou quelques uns, plus malins ou mieux introduits ?
Vous me trouvez dur ? cela aurait pu être pire 🙂
Au plaisir de contribuer et d’échanger car il est plus que temps de s’y mettre vraiment. On a TOUT pour réussir et on réussi MALGRE TOUT. Alors imaginons si on se mettait dans le sens du courant, les montagnes que nous pourrions déplacer ……..

1 thought on “19 millions qui rêvent de créer leur Entreprise ?

  1. Bonjour,
    On sent l’expérience.
    Comment concurrencer les monopoles quand il ne paient pas de charge et ont de très bas prix grasse aux volumes, pendant que les petits paient plein pot de tous les cotés.
    Cordialement

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