Quand nous avons expliqué que nous étions *forcément* touchés par la crise actuelle, liée au “covid”, nous ne pensions pas que cela ferait polémique.
Quand nous avons expliqué et ré-expliqué que, dès le mois de mars 2020, de nombreux clients (cote Ouest en Californie), nous ont dit qu’ils renvoyaient tous leurs collaborateurs chez eux et qu’ils ne reviendraient pas avant, au moins, le mois de Septembre 2020, nous n’imaginions pas que certains penseraient que cela n’ait aucune conséquence. Et quand ce retour “à la normale” tarde et est reporté de mois en mois … 2020 a été difficile Pas seulement par ses peurs et ses confinements prolongés, mais par leurs conséquences.
Quand on nous a dit que nous exagérions le contexte, social, économique et politique, nous ne pensions pas qu’il fallait développer plus avant. Si chaque année d’élection présidentielle est toujours une zone d’incertitude et de période où de grands groupes retardent des investissements, cette année 2020 aux Etats-Unis a été d’autant plus particulière. L’incertitude ou plutôt l’entropie d’un “bordel ambiant” (sic Moreno) a pesé sur le résultat économique de nombreuses sociétés.
Et pourtant …
Alors on nous a dit que l’on ne comprenait pas pourquoi nous, nous étions touchés et pas les autres, “de notre secteur” (sic). Ah bon ? et quels autres ?
A un moment, nous avons compris … les autres, c’était certaines sociétés de service peut-être ou d’autres qui ont basculé entièrement en mode “cloud” et qui ont su rendre leurs services incontournables. Je pense à des exemples comme Microsoft, Salesforce par exemple. Bon, soit. Sont-ils très bons ? le sommes-nous moins pour avoir subi cette baisse ? (NDLR: -24% pour rappel … il n’y a pas, non plus, de quoi pousser Mémée dans les orties, comme on dit chez moi) Il y a sans doute un peu de cela mais il faut aussi revenir au sens de la nuance. J’y reviendrais longuement, tant il me semble qu’il s’agit d’une voie importante pour ne pas tomber dans la frénésie schizophrénique actuelle.
Business model hybride et Cloud-able depuis 2000
Il faut savoir que nous avons travaillé durement à un business model dont l’objectif premier est de s’adapter à la demande des clients le mieux possible. Demande qui peut drastiquement changer de nature, nous allons le voir.
Lorsque nous nous sommes lancés dans l’aventure @Witbe, nous étions, dès le début, 100% en mode Cloud. On ne disait pas Cloud à l’époque, mais SaaS : “Software As A Service”. Puis les crises sont venues. Les petites sociétés (startups and co) n’avaient plus les moyens d’acheter quoi que ce soit et coupaient sur les dépenses récurrentes. Les grands comptes transformaient leurs budgets OPEX en CAPEX. Nous avons alors dès 2003, modifié notre technologie pour qu’elle puisse être achetée puis ensuite bâti une stratégie mixte, ou hybride comme on dit maintenant : une partie en Logiciel / Matériel et une partie en “hébergé“.
Aujourd’hui la crise a amené du retard sur les investissements, les achats en CAPEX. De plus, les difficultés d’installations, le manque de compétences et de temps poussent à proposer des solutions prêtes à l’emploi.
Dans notre secteur, c’est extrêmement difficile. C’est pourtant ce que nous nous sommes employés à faire tout 2020 et même un peu avant. (cf annonces du plan ORION). Et nous allons continuer bien sûr.
Ainsi, à ma connaissance, nous sommes les seuls au monde à pouvoir proposer, à la demande, des tests & validation de services numériques critique et du monitoring “vrai” au travers d’une gamme aussi importante de devices : Set Top Box, iPhone, Android, AppleTV, PS4, Roku, XBox, NVidia Shield, ChromeCast, PC / Navigateurs, … et même maintenant de vraies Smart TV, des principaux fabricants (Samsung, LG, Sony, Vizio …)
Et ce n’est pas sur 1 téléphone ou 2, en mode manuel ou simulé, bien sûr :
Alors pour en revenir à la situation aux Etats-Unis,
… cela va mieux, bien mieux.
Le Président a annoncé la vaccination pour tous les américains (de plus de 18 ans, sauf erreur). La plupart des Witbe USA sont vaccinés d’ailleurs. On voit bien que cela “bouge” plus. Les gens sont moins “terrés”, même si l’on croise encore beaucoup de personnes qui ont peur. Cela passera. On l’a vu dans le passé, les Etats-Unis son souvent dans les premiers à freiner et freiner fort, mais aussi à ré-accélérer tôt.
Le télétravail a des limites et de mauvaises habitudes sont en train de se prendre. Important qu’elles ne s’installent pas. Oui à une nouvelle façon de travailler, ménageant aussi le temps personnel, mais une façon aussi de TRAVAILLER. 😉
On peut y arriver bien sur, et je suis moi même un nomade du travail, mais cela n’a pas été tout seul et il est nécessaire d’avoir une grande rigueur et surtout de savoir que tout ne peut pas se faire “depuis son canapé“. La force du collectif n’est pas une vue de l’esprit.
Bref, il va falloir continuer les efforts. Les touristes à Manhattan ne sont pas là et cela se ressent dans toute la ville. L’image en début d’article, c’est Mercer Street … vide la semaine dernière, alors que d’habitude, c’est plein de vie.
Je vous ai posté d’autres exemples: des bureaux à louer un peu partout, des buildings entiers en mode “fantôme”, comme en Californie après l’éclatement de la bulle de 2000. Manhattan que l’on traverse de part en part, en moins de 15 minutes, par 34ème, d’habitude bondée. Des sièges sociaux de grandes Entreprises dont les parking sont quasi déserts. Cela commence à aller mieux, mais pour ceux qui ne comprenaient pas le problème … ces photos sont parlantes : dans le train pour Manhattan, à l’arrivée à PennStation, dans un restaurant au pied de notre office, dans un autre dans Long Island, pendant le WE … :
Tout passe avec le temps, paraît-il. Cette crise, comme celle des années 2000 se passera avec la volonté. A un moment il faut un déclic. Les Etats-Unis font beaucoup de choses pour cela et seront déterminants. Mais restons nuancé !
La situation n’est ni toute noire, ni toute blanche. Fin 2020, avec les annonces du chiffre d’affaire, nous n’étions aussi mauvais que nous sommes excellents avec les annonces de résultat et de chiffre d’affaire du premier trimestre 2021. Tout ne s’extrapole pas en tirant des colonnes dans un tableau Excel.
Nous continuons de travailler, du mieux possible. Nous avons encore beaucoup de choses à réaliser, à faire, à faire savoir. Les discussions que nous avons avec de nombreux prospects / clients montrent qu’ils sont eux aussi passés en phase plus offensive et cela fait chaud au coeur. Il faut le dire et le redire, c’est dans les moments les plus difficiles que les meilleures places se prennent. Les efforts de qualité que font certains grands groupes connus ne seront pas sans conséquence sur l’adoption massive de leurs services et in finé leur domination. Plus que jamais, la qualité se doit d’être au coeur de toute stratégie d’Entreprise et nous nous y employons chaque jour.
Merci en tous les cas de votre confiance. Merci de vous attarder sur notre projet d’Entreprise, sur nos particularités, notre stratégie et nos assets immatériels, au delà des chiffres, des dérivées, des bandes de Bollinger 😉