En hommage à mon “on arrête de jouer”, quand j’ai vu arriver les marchands du temps de l’Internet dans les années où il était facile de suivre ceux qui avaient tracés la voie.
Ici je parle de la présidentielle. Je pensais naïvement qu’il fallait un certain “niveau” pour se présenter. Que nenni. D’où vient cet effondrement ? Les Présidents d’avant y ont-il participé ? je ne suis pas éditorialiste à la petite semaine et ne vais pas m’aventurer sur un terrain où il est impossible, si l’on est sérieux de répondre par un oui ou un non. Chacun à ses propres responsabilités, y compris nous je pense. Alors je vais en rester aux faits et à mon espérance. Précédemment, je vous avais dit pour qui j’allais voter : Blanc ou Jean Lassalle. Jean me paraissait un choix important pour montrer une voie trop souvent oubliée : la ruralité … comme ils disent. Mais maintenant ça n’est plus possible pour plusieurs raisons :
Premièrement parce que si l’on veut être candidat pour faire avancer le débat, il faut bosser pour cela et avoir des équipes qui tiennent la route. On sait qu’on ne sera pas élu, mais on croit à sa cause. Je ne parle pas de sa cause personnelle comme la plupart, mais d’une véritable cause. Je pense que de nombreuses valeurs que défend Jean Lassalle sont de bonnes causes MAIS … il faut bosser un peu. On ne présente pas un site Web avec la plupart des mesures en mode “TBD … To Be Define”. C’est pas sérieux Jean. Sur les réseaux sociaux : rien ou presque. Sur Youtube, rien. Tu pourrais te filmer dans ta cuisine comme Hervé Morin. Faire rigoler tout le monde comme Montebourg qui appelle à tout va. Bref, il y a plein de choses à faire. Déjà prendre les perches que l’on te tend. Non, rien. On n’y croit pas. On n’y croit plus
Deuxièmement, parce que ca y est … les candidats les plus malins ont bien compris les ressorts à utiliser. La ruralité est en train d’être récupérée par Z, comme Mélenchon a essayé de récupérer le véganisme et la cause animale l’autre fois. On n’y croit pas mais ça fait plaisir.
Donc je vais livrer un deuxième scoop … pour qui je vais voter.
Déja, je ne veux pas voter contre quelqu’un, mais pour. Et d’ailleurs si nous faisions tous de même, le vote blanc aurait une signification qui imposerait que le niveau s’élève. Quand je parle de niveau, nous mais vous avez vu le programme de celle qui se veut l’union de la gauche : https://taubirapour2022.fr/. Non mais sérieusement. Quand je dis que Jean Lassalle n’a pas assez travaillé, que dire ici. Même les Castors Juniors faisaient mieux dans leur célèbre manuel. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder mon usine a billet de blog 😉
Donc je vais voter pour :
Un candidat qui mettra les vrais sujets au cœur de sa campagne mais surtout de son action et qui s’y engage. Qui s’engage à ne pas se représenter si ces sujets n’ont pas été l’importance de son quinquenat. Un candidat qui nous parle de son équipe, de son DG (Premier Ministre) et de ses Vice Présidents (Ministres) avant tout. Une volonté ne suffit pas. On le sait dans le monde de l’Entreprise. La qualité de l’équipe compte encore plus que la qualité de la vision. Donc on veut savoir qui il y aura derrière. Le savent-ils eux même ?
Mes sujets d’importances, disons, d’importance Présidentielle sont au nombre de 4. Après, on se perd. Le reste est important, mais c’est du “business as usual”. Ca n’est pas STRUCTURANT. Cela peut se négocier, s’arbitrer. L’essentiel est pour moi ce qui fait que l’on peut être fier de son pays. Ce qui peut être le liant inter-générationnel, sans idéologie, croyance, débat de race ou de couleur, c’est à dire :
Premièrement: la jeunesse … et tout ce qui va derrière, la formation par exemple, les 3 savoirs (savoir, savoir faire, savoir être), le changement de paradigme complet d’une société dite de la connaissance vers une société de la reconnaissance. Reconnaissance d’un savoir faire, des métiers de l’artisanat, de l’agriculture, de la sylviculture, de la mer … par exemple.
Deuxièmement, la vieillesse …
On le voit périodiquement et encore dernièrement; Ici, c’est un Ehpad d’une ville parmi les plus riches de France qui met en émoi. Mais c’est scandaleux. Ces établissements ne devraient JAMAIS être cotés en bourse. Ils ne devraient jamais même être basés sur un business model où il faut faire des “profits”. Ou si tant est qu’ils fassent des bénéfices, cela devrait être forcement pour tout ré-investir dans l’amélioration de leur objet et le bien être de leurs bénéficiaires. (“clients” et salariés)
Regardez ce que je reçois encore en ce moment dans la série: “faites de l’argent sur le dos de nos anciens”. Mais quelle honte !
Ce sujet implique aussi celui de la santé et du système de soins. Quand on vieillit, c’est de plus en plus difficile. Nous avons délégué l’attention. Nous ne pouvons / voulons plus nous occuper de nos anciens. Le système n’est pas tenable en l’état. Il va devenir de pire en pire à mesure que la pyramide des âges avance. Cela me fend le cœur. Il y a tant à faire et à repenser. Ici ou là, des mesures originales apparaissent, toutes à la croisée de chemins improbables. A quand la généralisation ? A quand allons-nous comprendre que l’on ne demande pas des mouroirs mais de l’amour, de la dignité, de l’utilité pour ceux que nous ne pouvons pas forcement prendre en charge. Ici encore ce sujet concerne le handicap. Vous voyez, il contient tout. Il est d’une importance capitale. Une société qui laisse comme cela une partie de sa population sur le bord du chemin ne mérite que mépris. Désolé. Je comprends que les gouvernements successifs se concentrent, comme les alouettes sur le miroir, sur ceux qui braillent le plus. Mais ne comprenons-nous pas que les vecteurs de réel changement n’est pas dans un SMIC à plus ou moins 25 € et des fraises à 0.75€/kg. Ca c’est de l’espoir qui permet de maintenir la cocotte minute sous pression en évitant quelle n’explose. Es-poires. Cela porte bien son nom.
Non au contraire, je ne veux pas un Président de l’espoir, mais de l’espérance.
L’espérance, c’est lorsque nous sommes libérés de l’espoir. L’espérance c’est la jeunesse et c’est une organisation de société tournée vers nos anciens où la seule façon de faire est le respect et l’utilité et le sens. Ce modèle entrainera tout le reste. Le reste justement, parlons en. Je ne l’oublie pas. Son quotidien n’est pas drôle tous les jours. Pour qu’il devienne supportable, ça n’est pas en tordant la réalité, en lançant un petit chèque par ci par là, mais en proposant une vision de société dans l’espérance et donc dans la confiance, dans une vraie solidarité. Non pas celle d’opposer les uns aux autres, mais une solidarité où nous comprenons que nous ne pouvons pas aller bien si la génération du dessous est en déshérence et celle du dessus à l’agonie.
Alors oui, ça n’est pas facile à faire, mais avons-nous je choix ? N’aurions nous pas déjà “tout essayé” ? Quand allons-nous le comprendre ? En tous les cas, les candidats qui se poussent le jabot, que l’on sent galvanisés à s’écouter parler, moi, je n’en veux plus. Ils sont de plus en plus reconnaissables à mesure que les élections passent.
Un troisième sujet … la nature. Je ne parle pas d’écologie. “Ils” ont bousillé le mot. Ils ? je parle des professionnels de la profession. Ceux qui ne jurent que par ce mot. Moi je parle d’autre chose. Celle dont parle merveilleusement par exemple Renaud :
Fatigué
« Je voudrais être un arbre, boire à l’eau des orages
me nourrir la terre, être ami des oiseaux
Et puis avoir la tête si haut dans les nuages
qu’aucun homme ne puisse y planter un drapeau
Je voudrais être un arbre et plonger mes racines
Au cœur de cette terre que j’aime tellement
Et que ce putain d’homme chaque jour assassine
Je voudrais le silence enfin, et puis le vent »
Inutile de vous dire que je préfère mille fois avoir des parts de forêts (en réel, pas en parts de pseudo investissement, d’économie d’impôts ou autre) et les protéger plutôt qu’une place pour m’envoyer dans l’espace et sentir l’apesanteur 20 minutes. Le sujet est tellement vaste, que je suis forcé d’y revenir. Sinon je vais encore être trop long. 🙂
Et mon dernier sujet : l’injustice.
Et oui, j’aimerais un ministère de l’injustice. Don Quichotte, Zorro ? Cyrano ? oui, un peu de tout cela. Un ministère transversal qui s’attaque à toutes les injustices plus ou moins structurantes. Il ne s’agit pas d’être la porte ouverte aux pleureuses professionnels, aux lobbys des uns et des autres. Non, il s’agit d’avoir des burn*, rien à perdre et d’oser mettre les pieds dans le plat en étant assuré du soutien du Président et que ce ne soit pas un ministère “pour faire bien”, comme les nombreux ministères pour la condition des uns ou des autres.
En fait je créerais très peu de ministères, juste 4. Comme des Branches d’une Entreprises. Que faire des ministères classiques : une organisation générale matricielle (c’est à la mode).
Au Président la première dimension, au DG, des directions exécutives sur les sujets classiques : finances, justice, armée … mais là encore, je ne ferais pas un bataillon. Juste une dizaine. Le DG étant bien sur placé sous l’autorité du Président et son arbitrage. Non ça ne serait pas un bureau du plan, des commissions, des assises et des ministères. Mais bel et bien une alliance entre le temps long et le temps court en mode Entreprise agile, pour essayer de coordonner une action globale complexe.
Alors pour qui vais-je voter ? Et bien pour ce candidat. Celui qui incarnera tout cela. Bref, tel un actionnaire du pays France, je recherche un candidat qui pourrait en être son Président. Si vous en connaissez un …