Les plus jeunes n’ont surement pas connu la série télévisée issue des nouvelles de Gaston Leroux : Chéri-Bibi. Je vous invite à découvrir ou re-découvrir cette série ou ces nouvelles car elles sont une excellente réponse lorsque l’on se décourage et que l’on se dit: “c’était écrit”, “je n’y puis rien changer”, “à quoi bon”. Chéri-Bibi, ancien bagnard incarcéré pour un crime qu’il n’avait pas commis s’écriait à chaque fois qu’il voulait se réhabiliter et que cela échouait : Fatalitas !
Fatalités ? Vraiment ? N’avons nous pas souvent des signes pour nous aider à prendre d’autres décisions. A percevoir un autre chemin ?
Voyons un cas simple. Le dénommé Yacine G.. Celui qui ne doute de rien et faisait les poches de François Bayrou il y a plus de 20 ans de cela.
Déjà à l’époque, se prendre une baffe comme cela, n’était-ce pas déjà un signe qu’il fallait changer ? Un électrochoc ? Est-ce que cela a empiré sa “trajectoire” ? Peut-être diront certains, par sa médiatisation. Avait-il le choix ? Surement. Mais à lire son parcours, il a quand même eu, de la part de la “réalité ordinaire” (celle qui se perçoit facilement avec nos 5 sens) et ici, la “société”, un sacré nombre de signes pour modifier cette trajectoire. Jusqu’à se retrouver mourant dans un caniveau. Un peu comme si “la Vie”, l’interpelait de plus en plus fort pour qu’il comprenne. Au début une petite claque pour conduire à 10 ans de prison ferme, puis la rate éclatée entre la vie et la mort.
Quelles suites ? lui seul pourra en décider. Mais cela ouvre à une autre question. S’il ne comprend pas les messages, s’il ne change rien, il “partira” de cette “réalité ordinaire” comme il est venu ? Pour rien ? Des gens absolument admirables, remplis d’amour pour leurs prochains, ayant fait le bien, sont-ils condamnés de la même façon que la plus pire des pourritures. Je pense ici moins à Yacine qu’à d’autres ordures. Je ne le crois pas. Ce n’est pas possible, tout simplement.
L’univers semble être une “machine” trop bien réglée pour qu’il n’y ait pas une justice quelque part. Depuis que le monde existe, l’homme a cherché des explications. Les religions ont été “inventées” car elles étaient le meilleur moyen pour transmettre un peu de domestication et de simplification aux quêtes de ce bipède invétéré. Attention, quand je dis inventer, je ne dis pas que ce sont des foutaises. Je parle d’inventer au sens premier du terme. (créer, découvrir) Le sujet est bien plus complexe, riche et intéressant que tomber dans une dualité sans issue entre la bigoterie et le rejet pur et simple. Elles ont toutes un commun dénominateur que j’appellerais “spiritualité” qui ensuite peut se transformer au fur et à mesure que l’on s’écarte du but et que l’on raffine les moyens en visant le contrôle. Je reviendrais sur le sujet, excusez mon propos quelque peu “décousu”.
Mais revenons à notre sujet initial et aux Signes. Nous commençons par un cas simple : Yacine G. Certains parleront de prédisposition, de ne pas être né du bon coté de la rue, de ne pas être de la bonne couleur, de ne avoir la chance du bon milieu familial … oui, il y a de nombreuses “explications” possibles.
Mais avait-il le choix ? Pour moi oui ! On a toujours le choix.
Est-ce facile ? Surement non et cela pousse à plus que féliciter ceux qui, malgré tout, s’en sortent, quelque soit leur “réussite sociale” mais dans le respect et l’honneur. Yacine a eu de nombreux signes avant le pire. Il a choisi de ne pas les voir ou les comprendre. Inconsciemment peut être. Personne pour lui expliquer, sans doute.
Et encore un signe de plus, son prénom : Ya-Signe en langue des oiseaux.
La Vie nous interpelle souvent, de nombreuses façons … conventionnelles mais souvent aussi de façon moins conventionnelles. Comme par hasard 😉
Ici, c’était plutôt assez simple de voir ces “signes”.
En attendant, une très bonne série à (re)découvrir :