Hier on parle de Jean-Michel Billaut et aujourd’hui, je ne peux terminer cette journée, sur la cote Ouest des Etats-Unis, sans avoir une pensée pour Daniel Balavoine qui nous a quitté il y a tout juste 39 ans. Le 14 janvier 1986 très exactement.
J’en ai déjà parlé de nombreuses fois et je suis désolé si cela vous indiffère mais il m’est important.
Jeunes, nos “idoles” (on dit comme cela ?) sont souvent les premières fois où l’on côtoie le choc de la “disparition”. Ensuite, tout au long de sa vie, du moins pour moi, cela se rapproche. C’est une partie de son passé qui part au présent. Au lieu de s’alléger, on s’alourdit. Jusqu’à l’ultime ou l’on perd ses parents et là, malgré ses proches, son conjoint, ses enfants, on se dit que ca y est … on est seul d’une certaine façon. C’est à notre tour de prendre le vent et de monter la pente, comme on dit au vélo, avec notre sac à dos beaucoup trop lourd.
Daniel, c’était quelqu’un qui pour moi incarnait “quelqu’un de bien” mais aussi quelqu’un d’exceptionnel. Tout en lui me semblait en place. Un talent à l’état pur. Pour les plus jeunes, découvrez les classiques :
Il parait que tout a déjà été pensé, dit, écrit …
Je ne parviens toujours pas à comprendre le mécanisme quasiment divin de l’inspiration chez ces vrais artistes. Peut être est-il parti car il avait fini, plus rien à ajouter, malgré ce qu’il faisait pour l’Afrique. Trop tôt, sans doute pour nous. Avant les siens, comme il le disait. Et quel regret qu’il ne soit plus là pour nous éclairer et nous inspirer aujourd’hui. Je n’ose imaginer ce qu’il aurait dit de la folie de notre monde actuel mais aussi de ses possibles extraordinaires.
Et tant pis si vous pensez que je suis un peu trop “fleur bleue” et que je devrais me contenter de parler de technique, d’Internet, d’évolution sociétale et tout le reste. Vous avez remarqué ? Je ne le fais (quasiment) plus. D’autres le font très bien, pourquoi le ferais-je plus mal ? Tout est accessible. Il suffit de savoir lire, un peu réfléchir, essayer, recommencer.
De plus, faire le “gourou” serait bien trop présomptueux et prenant pour éviter de tomber dans la caricature et le binaire que je combats. Je n’ai plus le temps. Mon égo n’a plus besoin de cela. Il y a beaucoup de personnes plus connues et talentueuses que moi pour expliquer tout cela. Et pas que d’aujourd’hui. Il suffit de relire nos anciens André Gide, Théodore Monod (“Je suis persuadé que le salut des individus est dans un rejet décidé de tout le compliqué, l’artificiel, l’inutile, dont la civilisation nous gave à étouffer“), les Stoïciens ou même Carl Jung. Quand je dis que tout est là. Tout a déjà été pensé, écrit. Je ne parle pas des gens au présent car il va en être pour ne pas dépasser les apparences. Pour trouver que celui ci est un peu trop à gauche ou beaucoup trop à droite. Malheureusement, ce ne sont pas les plus médiatisés ou ceux qui passent le plus à la télévision …
Aussi avec cette conscience il serait folie que de vouloir faire mieux ou même différent. Donc j’en reste modestement à ce blog: un espace beaucoup plus personnel. Il nourrit la réflexion qui permettra un jour à mon fameux livre “de dans 10 ans” de sortir des limbes.
Et Scoop … il est en cours. Et rescoop, ca ne sera ni un remake de “ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait” ou de “comment j’ai foiré ma startup“. Ca sera très différent et je l’espère, vous apprendrez pas mal de choses de l’envers du décors. Depuis le comment et pourquoi on (je) décide de créer une Entreprise jusqu’aux débuts de l’Internet Français. Depuis ceux qui m’ont aidés jusqu’à ceux qui ont essayé le contraire mais qui ont eu leur utilité, vous le verrez. Depuis la rencontre avec les VC qui veulent faire x 10 sur vous jusqu’à ceux qui après vous avoir porté aux nues en 1998, comme les footballeurs français de la coupe du monde, vous jettent au pilori 4 ans après … comme les footballeurs français.
Et en attendant, Bon anniversaire Daniel … l’année prochaine : 40 ans, déjà !