La vision de ces trois mondes m’est trop triste pour ne pas en espérer et en vivre un quatrième. Celui d’une utilisation plus éclairée (et modérée) de ce qui nous est donné à con-sommer.
Il en est de la technologie comme de tout: l’alimentation, les loisirs, la médecine …
Je ne pense pas que la solution d’opposition du “troisième monde”, le refus, le déconnexion, soit une solution viable à long terme car elle ne conduit a aucune prise de conscience et aucune possibilité que le progrès prenne le pas sur l’innovation, la science sans conscience. Cela ne peut conduire qu’à une illusion de bonheur, comme le dernier des Mohicans, mais rien d’apte à modifier le cours de l’inéluctable et la prise de conscience générale qu’il me semble importante d’avoir.
Théodore Monod a définitivement raison :
Je suis persuadé que le salut des individus est dans un rejet décidé de tout le compliqué, l’artificiel, l’inutile, dont la civilisation nous gave à étouffer.
Mais ce salut ne peut s’obtenir en vivant en marge et en opposition frontale, enfin il me semble, car cela ne ferait que renforcer le système. J’ai déjà un peu abordé ce point ici.
La technologie a du bon (et c’est d’ailleurs mon métier maintenant: plus réfléchir sur le fond que la forme, les besoins que les moyens, la technologie que la technique) et s’en passer ne me semble pas raisonnable ou du moins une voie porteuse d’avenir.
Certains nous annoncent que les conséquences du réchauffement climatique vont “naturellement” nous y pousser. Sans doute. Si nous continuons à demeurer sourds et aveugles. Mais une autre voie est aussi possible:
Une technologie plus “User Centric”, pensée pour et par les individuset non pas monopolisée par quelques grands groupes.
Cela reste une utopie ? Pas plus que le troisième monde et cela mérite d’être tentée. Mais le problème alors est qu’il ne faut pas le faire avec les règles du jeu habituel car sinon il y a fort à parier que cela ne mène pas bien loin.
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