Et non je ne parle pas du médiatique Covid mais du Cancer. Putain de maladie qui tue bien plus sournoisement et encore trop souvent, trop systématiquement et silencieusement. Malgré les progrès notables, les chiffres sont alarmants, tout comme est alarmant ce qui se passe autour de nous, si on se donne la peine de regarder. Pour ce qui concerne mon expérience de cette maladie, je ne vois pas les progrès. Je vois juste les issues. 🙁
Et pour que nous nous habituions jamais, moi le premier, il est temps de témoigner et du moins de faire le virage que je réfléchis depuis un moment, ce blog en étant le « témoin ».
Je ne devrais peut être pas. Mais quand trop c’est trop, que la Vie te ressert encore une nouvelle « leçon », cela te force à remettre en cause beaucoup de choses. J’espère avoir la maturité, le courage de moins me soucier du « qu’en dira t’on ». Il est avec le « à quoi bon », le principal responsable d’un silence qui me devient de plus en plus pesant. Chaque jour, je sens le poids des occasions manquées et la valeur du temps. Sûrement, qu’à partir d’un certain âge, on comprend qu’il nous est de plus en plus compté. La vie est là pour nous en rappeler la valeur. Mais faut-il toujours que les doses soient de plus en plus fortes pour nous réveiller et nous sortir de notre rêve ?
Il y a des jours ou le tristesse ou la nostalgie l’emporteront sur d’autres bonheurs, d’autres réussites, par exemple professionnelles. C’est normal. Ici, je suis seul face à moi même et « à la page blanche ». Quand on travaille dans une Entreprise, on n’est jamais seul. Donc pas de raccourci s’il vous plait. Tout n’est pas définitif. Le sentiment d’un moment peut complètement changer à un autre. Tout n’est pas « si grave », comme je le dis souvent, parfois pour essayer de m’en convaincre aussi, peut être.
Comme toujours, ce que je dis ici, n’engage que moi. Même pas mes très proches, ni m’a « petite Nala » qui m’accompagne partout et dont je vous mets le portrait pour alléger un peu ce billet.
Petite digression, c’est incroyable comment ces « petites » choses tiennent une place énorme. Étonnant aussi leur … humanité, dans le sens le plus beau, Je me suis toujours demandé comment on peut montrer parfois autant de cruauté envers ce vivant « sensible », assurément. Mais c’est un autre sujet et j’y reviendrais certainement.
Ce qui me saute le plus aux yeux, ce sont les occasions manquées et le temps perdu. Si je pouvais revenir 30 ans en arrière avec ce que j’ai vécu jusqu’à aujourd’hui … Ici, il faut que je livre bataille, contre moi même. Contre des années d’une certaine éducation, retenue, habitudes, lâchetés parfois. Souvent pour nous éviter ce dérangement, on nous a tout simplifié. Nous sommes contraints d’évoluer dans un monde à 2 dimensions. Deux choix : parler / faire silence. Oser / se résigner. Le professionnel / le privé. Le public / l’intime.
Quotidiennement, les exemples sont trop nombreux pour ne plus tomber dans le panneau. Pour tenter de sortir des ornières que l’on se force à construire ou à nous construire. C’est tout un état d’esprit, ou plutôt une évolution, que j’aimerais pouvoir faire partager et qui sait … s’il vous convient, l’adopter, à votre façon. Ne pas tenter de faire exemple, mais proposer « une autre voie » et déjà de ne plus tomber dans la facilité habituelle d’une société où notre libre arbitre semble réduit aux deux faces d’une même pièce de monnaie: gauche / droite, blanc / noir, vaccins / anti-vaccins, nucléaire / retour au monde préhistorique, Sécurité / Liberté. Est-ce que tout doit toujours se penser et donc se décider de façon binaire ?
Quand on regarde tout cela sans lunettes déformantes, cela devient risible, voir grotesque. Tous les sujets se résument à des affrontements de petits égos qui veulent avoir raison sur l’autre. Les décisions sont prises avec soit disant la raison, mais si peu d’intuitions justes et d’études d’impact. Cela me devient de plus en plus insupportable surtout quand on constate le résultat. (et encore un exemple avec les dernières manifestations)
Et après on s’étonne que les mêmes causes ne conduisent qu’aux mêmes effets. L’opposition stérile ne fait que renforcer ce que l’on est censé combattre. Une autre voie serait-elle possible ? Pour moi cela n’a rien à voir avec le fameux « en même temps ». C’est juste de faire un choix en conscience et d’essayer, chacun, d’apporter sa pierre. C’est mon choix, ayant essayé de nombreux autres, qui étaient sans doute les seuls possibles, dans les conditions que je rencontrais. 😉
« Ne t’attaque pas au système, démode le !»
Ni résignation, ni révolution … simplement autre chose disait Bernard Weber. Je pense aussi assez exactement la même chose maintenant. Voilà une première « recette » pour aller mieux quand le quotidien plonge dans l’inquiétude et les peurs. Parce que c’est là aussi l’idée de l’évolution de mon blog. Assez de dire ce qui ne va pas, nous sommes bien assez nombreux pour cela. Mais peut-être juste la volonté de servir de mémoire et de trace d’évolution … pour moi. Et tant mieux si vous y puisez un … « mieux ». Là encore, je le redis. Je ne veux ni tenter d’être un exemple ou risquer l’autobiographie stérile comme le font tant de « célébrités ». Tant de « déballages » qui sont juste censés éviter plusieurs années de psy. Non, l’idée est autre et j’espère au quotidien pouvoir rester fidèle à cette volonté, à cet appel.
Bref, tout ceci pour vous expliquer l’évolution de mon blog. Et tant pis si cela ne plait pas. Et tant mieux si cela peut aider à continuer le chemin, ou à repenser les choses différemment. C’est mon but. Déjà pour moi. Car parfois il faut se relever de terribles épreuves.
Oui, putain de maladie !
Toute l’attention est portée vers le Covid. La mienne est plombée par le Cancer. Trop de mes proches sont partis ces dernières années par cette putain de maladie. Les morts se ramassent à la pelle et je ne m’aventure pas à comparer les deux maux. Comparaison n’est pas raison, il parait. Je voudrais juste que l’on n’oublie pas que l’on doit progresser vraiment sur ce sujet d’urgence. Tant dans le traitement que dans la prévention. Je suis maintenant intimement convaincu qu’il faut changer de nombreuses choses dans notre mode de vie, à commencer par notre propre vision sur le monde.
Avec 30 ans de moins, je me lancerais éperdument dans l’épigénétique.
On commence à comprendre beaucoup de choses, mais il en reste tant. Pour le cancer, les progrès sont réels et sérieux, sans doute, mais ils sont tout à fait insuffisants, pour moi et surtout pour ceux qui affrontent la chimio, les rayons, leurs conséquences, les opérations et leurs issues parfois fatales.
Rassurez vous, de mon coté, ca va. Je ne l’ai pas. Merci #LaVie. Mais j’ai passé trop de temps dans les hôpitaux auprès de mes proches ces dernières années. Trop vu de choses, que j’ai aimées et d’autres beaucoup moins. Le cœur qui se sert quand on part et que l’on se demande si on le ou la reverra … Cela remet les pieds sur terre. Après cela, vous ne regardez plus le monde comme avant. Les petits bobos des uns et les états d’âme des autres vous sont … comment dire, difficilement supportable.
Je ne veux pas en dire plus mais je suis particulièrement concerné. Ce matin encore, une mauvaise nouvelle.
Y a t’il un message pour moi ? Faut-il que je m’engage plus dans cette voie ? Comment ? A quel niveau ? Ai-je la moindre compétence qui puisse aider ? Et qui ?
Et pendant que je me posais ces questions, de mon « petit moi », encore une autre information qui m’arrive, par un curieux concours de circonstance. On appelle cela des synchronicité. Si je ne voulais pas comprendre, je crois que quelqu’un me tient un livre devant les yeux pour me forcer à y voir clair.
Je découvre cette initiative … qu’il me semble importante de suivre de près. S’il vous plait :